Ce vendredi 13 décembre, le Cercle Bourguignon avait l’honneur de recevoir Laurent Obertone. L’auteur choc des éditions Ring, après avoir assené des France Orange Mécanique et Big Brother au petit monde convenable du monde de l’édition nous revenait avec la suite de son roman d’anticipation Guérilla : le Temps des Barbares. Et alors que l’hiver ouvre ce nouveau roman, il clôt la tournée promotionnelle de Laurent Obertone, ici à Lille en la capitale des Flandres.
Effondrement inéluctable. Voici la conviction profonde de Laurent Obertone. Le système, notre système suit une logique interne trop bien verrouillée pour ne connaître une autre issue que la destruction. C’est ce constat qu’introduit la France Big Brother et que son auteur va longuement développer durant cette soirée. Un système de nature inflationniste qui tend à rendre un nombre toujours plus croissant de gens et de structures dépendants de lui. Aujourd’hui, un euro sur deux passe dans l’escarcelle de Big Brother nous rappelle Laurent Obertone. Et la masse de ses dépenses croit elle aussi de manière incontrôlée. Too big to fail disent les anglo-saxons des banques dont l’effondrement aurait des conséquences désastreuses. Trop gros pour avoir un autre destin réplique Laurent Obertone. Notre système n’est pas réformable. Il est fondé sur le parasitage des productifs pour nourrir une caste de privilégiés mélangeant pêle-mêle journalistes, sociologues, hommes politiques, intellectuels, cadres supérieurs et hauts fonctionnaires, ainsi que toute une catégorie de la population qu’il convient de maintenir dans la dépendance et l’ignorance, au premier chef duquel on compte les masses immigrées importées en Europe depuis des décennies. Comme le dit Laurent Obertone, Lille est une belle illustration de cette alliance objective entre sur-socialisés et sous-socialisés.
Face à cela, la domestication des Français et des Européens est efficace. Tous, nous ne pouvons constater que l’imminence de cet effondrement est manifeste. Et pourtant, combien l’assument, l’admettent ? Les nôtres sont endoctrinés, conscients des enjeux mais terrifiés par les menaces d’excommunication.
Alors que faire ? Ce système n’est pas réformable comme nous le disions plus haut. Il faut l’affirmer haut et fort. Il nous faut nous réapproprier la responsabilité de nos existences et donc rejeter le mythe très français de l’homme providentiel. Et si la confrontation d’avec le système est de moins en moins possible, il nous faut nous préparer individuellement et collectivement à son effondrement. Il nous faut rebâtir ces communautés que Big Brother a détruit, reconquérir ces terres, ces villages que nous avons désertés. De nouveau faire peuple, tel doit être notre mot d’ordre.